L'économie de notre territoire a souffert de deux évènements majeurs en 1993 et 2001 avec l'arrêt de la sidérurgie et de Moulinex. La création de nouveaux emplois est au rendez-vous. Néanmoins, les emplois retrouvés ne sont pas de même nature et toute une partie de la population est en attente de nouveaux emplois correspondants à leurs qualifications… en particulier dans le domaine de la production industrielle.
En parallèle de la décision de construire le campus technologique à Colombelles, en lien avec NXP et Normandie Aménagement, l'agglomération Caen la mer avaient imaginé l'extraordinaire potentiel sur un site de 300 hectares à l'est de Caen en lien avec le port pour accueillir un grand investissement industriel.
Nous avions, il y a quelques temps « raté » Toyota qui est parti à Valenciennes, l'organisation en intercommunalité nous permet aujourd'hui d'être plus performants. En 2005, les études lancées par l'agglomération Caen la mer montraient que nous avions un potentiel pour accueillir une usine de production d'écrans plats : projet LCD ou d'autres.
Après avoir identifié un terrain de 300 hectares à cheval sur Caen la mer, Bois et marés et Cabalor, il fallait mettre en place la structure de concertation et commencer par adapter les règles d'urbanisme des communes concernées.
J'avais demandé à l'automne 2005 à Caen Métropole de procéder à cette modification des règles d'urbanisme. En décembre 2005, Caen Métropole et sa Présidente, Brigitte Le Brethon, évoquaient ce dossier et le potentiel de notre territoire à l'occasion d'un comité syndical au mémorial en présence du Préfet et de la presse, « grand messe » qui fit la Une des journaux pour enclencher ce processus avec une délibération à l'appui.
Nous avions pris contact alors avec l'AFII, Agence Française pour les Investissements Internationaux, laquelle agence acceptait d'inscrire ce site Caennais dans les propositions faites en France pour de gros investissements industriels. Malheureusement, par lettre du 29 août 2007, émanant de la DRE (équipement), j'apprenais que l'AFII avait décidée de retirer Caen de la liste des sites potentiels car aucune procédure de modification des règles d'urbanisme n'avait été engagée par Caen Métropole depuis décembre 2005.
Information prise auprès de l'AFII, des investisseurs sont venus le 26 mars 2007 à Caen pour découvrir le site mais constatant la non avancée de la procédure d'adaptation des règles d'urbanisme, ils sont partis investir à Troyes. Il s'agit du projet APRICUS, production industrielle de cellules photovoltaïques. En juin 2007, un Data Center veut aussi s'installer à Caen mais est obligé de se rabattre sur Lyon constatant la non évolution du dossier chez nous. Il s'agit bien entendu de très gros dossiers industriels générateurs d'emplois dont nous manquons cruellement à Caen.
Fin 2007, j'ai fait voter à l'unanimité par le bureau de Caen la mer, une motion afin de relancer le processus avec constitution d'un groupe de travail avec les communautés voisines.
Ma question posée à Caen Métropole étant : pourquoi n'a t-on rien fait pour faire avancer ce dossier alors que cette « grand messe » au mémorial préfigurait un consensus politique général sur ce dossier ?
Je n'ai pas eu de réponse de Brigitte Le Brethon à cette question posée le 14 février, puisqu'elle était absente. Monsieur André LEDRAN, Vice-Président de Caen Métropole, m'a lui répondu que ce dossier sera relancé dans le cadre de la nouvelle mandature… combien de mois encore perdus et combien d'emplois devront encore attendre ?
Luc DUNCOMBE.
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